Art gens
1999 et autre version 2001. Impression numérique sur prenium 250 g contrecollage sur dibon et pelliculage, 140 × 190 cm Également : Papillon, offset sur papier couché 1 couleur 4 × 2 cm.. Coproduction la caisse des dépôts et consignation, le journal l’Humanité, la maison de la Musique de Nanterre et Ne pas plier
« L’art est un travail. Il se situe comme tout travail dans un rapport social de production. On a fait croire aux artistes qu’ils étaient au-dessus de tout ça, dans l’éther de la création. Et voilà qu’aujourd’hui, dans les écoles d’arts dépolitisées, on apprend aux artistes à se vendre plutôt qu’à se réaliser. Le travail de l’art et l’art de vivre doivent se rencontrer. Pour y arriver, il faut repenser les modes de diffusion.
Beaucoup d’auteurs se laissent dépouiller de l’acte et de la nature politique de la diffusion : ils pensent que leur production se suffit à elle-même, peu importe où elle atterrit. Cela conforte l’image de l’artiste élitiste, au-dessus du débat d’idées ou du conflit social, en dehors du champ politique. Celui-là se repaît du bonheur conforme et de notre oppression. Le simple exercice de leur virtuosité masque l’expression et la valeur du sens. « Cette soi-disant pureté, cette soi-disant autonomie du geste artistique, est la forme propre de l’aliénation de l’art, affirme Jean-Christophe Bailly. L’art, même le plus abstrait, part toujours d’un contact avec le réel, d’un effleurement, d’un toucher du réel. » Ni art politique, ni propagande : face aux auteurs dont les formes vides ne décorent que leurs ego ou leurs comptes en banque, encourageons les pratiques critiques et politiques de l’art. Question de l’image : L’art, c’est la bourse ou la vie ?», Gérard Paris-Clavel
Elle a fait partie des images utilisées pour le feuilleton de l’image paru dans le journal l’humanité pendant une semaine en décembre 2009 et qui a été relayé aussi par le blog d’Humaginaire